Les merlebleus au Québec
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Le merlebleu de l'Est et le pendule anti-moineaux

Cette photo a été prise par Denis Faucher, biologiste et photographe de la nature. Elle montre bien le merlebleu de l'Est qui s'est vite apprivoisé à son pendule.

Les premières expériences du pendule avec le merlebleu de l'Est ont été faites au cours de la saison 1996. Mille mercis à Denis Gamache qui a permis l'expérimentation du pendule anti-moineaux.

On doit être reconnaissant envers tous ceux et celles qui ont contribué à la renaissance du merlebleu de l'Est. Le pendule anti-moineaux est un fameux outil qui peut contribuer à la protection et à la multiplication de cet oiseau recherché.


Une histoire en bleu
Nous avons cru que c'était impossible juqu'à ce qu'un amateur de merlebleus nous convainquent d'essayer. On ne perdait rien après tout. Il suffisait de trouver quelques nichoirs habités par les merlebleus et d'y fixer notre pendule. Denis Gamache et Raynald Bourgault ont été nos hôtes. Ils nous ont accompagnés sur le sentier des merles. Très vite, Denis Gamache a identifié quelques nichoirs occupés par les merlebleus. Notre choix s'est porté sur celui qui favorisait le mieux nos observations et le premier merle, une femelle, n'a pas tardé à se rendre compte que l'entrée de son nichoir venait de changer.

Camouflés dans les hautes herbes, nous avons espéré quelques heures avant que la femelle ne se décide enfin à traverser cet objet branlant. Faut dire qu'il nous a fallu ajuster plusieurs fois le pendule, à mesure que nous apprenions du comportement des ce magnifique oiseau.

Puis la minute de vérité a enfin sonné, après quelques hésitations encore, la femelle s'est précipitée à l'intérieur du nichoir. Notre joie était si grande que nous avons applaudi. Faut dire que nous avons travaillé autant qu'elle le fit, l'encourageant même à l'occasion. Plus méfiant, le mâle a pris plus de temps avant de s'aventurer à l'intérieur. Il n'avait aucune raison de se presser après tout, la femelle nourrissait très bien la progéniture sans lui.

Le merlebleu peut maintenant être protégé dans son propre nichoir. Avec un pendule, pas un moineau ne pourra plus le déloger. Même pas une hirondelle bicolore. Le croirez-vous ? Si les moineaux accaparent les nichoirs que nous destinons aux hirondelles bicolores, ces dernières en font autant en délogeant les merlebleus.

Si l'expérience de 1996 fut réalisée sur quelques nichoirs seulement, celle de 1997 en couvrait une dizaine. Raynald Bourgault et Denis Gamache ont veillé sur leurs protégés avec un sérieux exemplaire. Il ne fallait surtout pas que les merles désertent les nichoirs et que les bébés soient condamnés à crever de faim. Ils n'ont pas mis longtemps à récolter le succès. Quelques jours ont suffi. Ils ont veillé sur les pendules, les ont ajustés au besoin, et ils ont admiré à la fois, la méfiance et la confiance des merles.

Voilà du temps bien investi et des efforts bien récompensés. Tous les pendules accrochés à chacune des niches ont eu du succès. Que demander de plus ? Les merlebleus apprennent vite et bien et les voilà à l'abri de leurs nombreux prédateurs. Peut-être est-il permis de croire, maintenant, dans la multiplication de ces charmants oiseaux !