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Petit ou grand nichoir,
les moineaux n'ont pas fait la différence.
La petite histoire du pendule
ou l'histoire d'une invention québécoise
02- Quelle heureuse idée je croyais avoir eu
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Plusieurs années ont passé et les moineaux ont continué à tuer mes hirondelles.
D'un printemps à l'autre je me creusais toujours les méninges à la recherche
de cet instrument qui devait mettre fin à mes cauchemars printanniers.
Quelques trucs ont pourtant été tentés. En voici quelques uns :
- Tapisser l'intérieur du nichoir avec du papier argenté. On prétendait qu'un
intérieur clair faisait fuir les moineaux. C'est faux.
- Suspendre un poids au bout d'une
ficelle de telle sorte qu'elle obstrue l'entrée du nichoir.
C'était bien inutile, les moineaux contournaient la corde et les bicolores
s'abstenaient d'y venir.
- Réduire le diamètre d'entrée du nichoir.
D'abord à 1 1/4 pouce. Les moineaux arrivaient à entrer et les bicolores désertaient ma cour
si elles trouvaient un logis plus accessible.
Puis à 1 1/8 po. Là, c'était trop demandé aux bicolores et aux moineaux. Les uns et les autres l'ignoraient
complètement. Une entrée de 1 1/2 pouce est la meilleure solution.
- Fixer le nichoir après la maison. On prétendait que l'effronterie des moineaux
ne les pousserait pas à bâtir un nid juste sous notre nez. Ah non, les moineaux
se battent pour occuper le logis.
- Attendre que les nichées de moineaux soient en route avant de fixer le
nichoir des bicolores. Ça allait pour le début du printemps mais sait-on que les moineaux
se permettent jusqu'à trois (3) nichées par saison, parfois quatre (4) ?
Lorsque vient le temps d'une deuxième nichée, ils détruisent celle des bicolores
pour s'installer.
- Combattre les moineaux jour après jour, d'un matin à l'autre et toute la
saison durant. C'est une bonne idée mais elle rend fou celui ou celle qui tente
de la mettre en pratique.
Il faut être en forme pour arpenter sa cour, tous les jours de la semaine,
à 5 heures du matin. Il suffit d'une minute pour qu'un moineau s'introduise
dans un nichoir et tue tous les occupants. C'est quand on a le dos tourné que
le mal se fait. Des guerriers volants, armés d'un bec solide
et de pattes robustes.
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